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Le khalife général de Sokone est décédé, hier, entre 12 et 13 heures. La veille, El Hadj Mamadou Amadou Dème a célébré avec ses invités le 56ème anniversaire du « Dyahou Nayirayni », l’une des œuvres les plus connues de son illustre père Thierno Ahmadou Dème. Sa disparition est une grosse perte pour la communauté musulmane.
Le khalife de la famille Dème de Sokone, Serigne El Hadj Mamadou Amadou Dème, est décédé hier, entre 12h et 13h, informe Mouhamadou Bachir Dème, un de ses fils. L’illustre disparu est né en 1923 à Sokone. Mouhamadou Bachir Dème rappelle que son père a reçu, dans la journée de dimanche, ses hôtes parmi lesquels Abdoul Aziz Sy Al Amine, Habib Sy, le ministre Abdou Latif Coulibaly, les autorités administratives de la région de Fatick qui étaient venus célébrés avec lui le 56ème anniversaire du « Dyahou Nayirayni », l’une des œuvres les plus connues de son père Thierno Ahmadou Dème décédé en 1973. « Après la cérémonie, il avait demandé aux fidèles de ne pas rentrer. Certainement, il savait que sa mission était terminée ici-bas », ajoute son fils.
L’illustre disparu avait consacré toute sa vie à l’enseignement du Coran. El Hadj Mamadou Amadou Dème était un homme respecté. Il perpétuait à merveille le legs de son père. De son vivant, il a réussi à faire imprimer tous les écrits de son père, souligne Mouhamadou Bachir Dème. Dans la discrétion la plus totale, il avait consacré tout son temps à l’enseignement et à l’agriculture.
« Un enseignant n’a pas droit à des congés, aimait-il rappeler à ses proches et disciples », témoignait un de ses disciples Moustapha Dabo, lors de notre passage à Sokone dans le cadre de la préparation de notre « Cahier spécial Maouloud ». Le défunt khalife, malgré son âge, avait reçu notre équipe et avait prié pour nous. Comme son illustre père, El Hadj Mamadou Amadou Dème éduquait les disciples dans la foi musulmane. Lors des cérémonies commémorant la naissance du prophète, il insistait sur le travail. Il rappelait toujours aux fidèles que le seul moyen de lutter contre la faim et la pauvreté, c’est de centrer leurs efforts sur l’agriculture. « C’est un grand agriculteur. Chaque année, Il cultivait au moins 50 hectares », déclarait Moustapha Dabo. A chaque rencontre avec les hommes politiques, notamment les plus hautes autorités du pays, il leur demandait d’inscrire leur action sur le droit chemin et l’intérêt général. « Il faut toujours privilégier l’intérêt général en lieu et place de l’intérêt personnel », disait-il.
Selon Moustapha Dabo, le khalife de la famille Dème de Sokone entretenait des relations étroites et cordiales avec toutes les familles religieuses du Sénégal. Homme d’une grande érudition, El Hadj Mamadou Amadou Dème était très versé dans l’astrologie. Fin lettré, il a aussi, comme son père, écrit de nombreux ouvrages sur l’astrologie, la géologie, la politique, etc. Le défunt guide religieux a construit la mosquée de Sokone dont il était l’imam depuis décembre 1973, date du rappel à Dieu de son illustre père.
Mamadou GUEYE
Source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=36127:necrologie-le-khalife-de-sokone-el-hadji-mamadou-amadou-deme-rappele-a-dieu-&catid=78:a-la-une&Itemid=255