PIKINE - EBATS SEXUELS EN PLEINE RUE Un chauffeur de taxi surpris sur un marchand ambulant

Mise en fin de rôle hier par le tribunal des flagrants délits de Dakar, l'affaire d'acte contre-nature, d'outrage public et d'attentat à la pudeur imputée au chauffeur de taxi, Gora Gningue et au marchand ambulant Mbaye Diouf, connaîtra son épilogue aujourd'hui même. 
A la barre, le marchand ambulant a ravi la vedette à son coprévenu, avec un comportement digne des célèbres travestis. A l'entendre parler, on ne dirait même pas que c'est un homme. Ses manières sont plutôt celles d'une dame. Certains s'offusquent de ce comportement «homosexuel», selon les propres termes de l'un des asses¬seurs. D'autres en rigolent. On dirait une jeune fille en pleine crise d'adolescence. Ce qui n'a eu aucune incidence sur le procès, ni même sur l'accusation. 
D'après le procès-verbal de police, le 22 juin dernier, Mbagnick Diop habitant à «Bountou Pikine», est réveillé par une chaleur suffocante consécutive à une coupure d'électricité. Il se met alors sur son balcon, histoire de prendre le frais. Au moment d'écraser un énième mégot de cigarette, un taxi s'immobilise juste à côté de la mosquée de la localité. Chose anodine, 
même si le taximan, sorti de son véhicule, avait un comportement plutôt suspect. Mais Mbagnick décide alors de savoir ce que manigance ce conducteur nocturne qu'il soupçonnait de vouloir griller un joint de chanvre indien. Que non ! Gora invite le passager qui était assis sur le siège avant de la voiture de le rejoindre. Dans la pénombre, les deux prévenus se mettent à s'embrasser. Ce qui a fait tomber Mbagnick des nues. Mais il n'était pas au bout de ses surprises. En effet, les deux «tourtereaux» passent à l'étape supérieure. Ils ont abaissé leurs pantelons et le taximan s'est mis à sodomiser le marchand. Médusé par ce spectacle peu habituel, Mbagnick se résigne à s'en plaindre à son voisin. Mais il ne s'en limite pas à cela. Il se saisit d'un gourdin et se rend au lieu où se passaient les ébats. Sur place, il assène un coup à Gora Gningue. Surpris les deux prévenus prennent leurs jambes à leur cou. Poursuivis, ils ont été arrêtés avec l'aide des vigiles avant d'être conduits au poste de police. 
A l'enquête, Mbaye Diouf a reconnu les faits tels que décrits par le témoin Mbagnick Diop. Mieux, il a raconté ce qui a conduit à tout ça. Remontant le temps jusqu'à l'époque où il était talibé dans un daara à Pikine Guinaw-Rail. C'est là qu'il a attrapé le virus de l’homosexualité, parce qu'il était la cible de ses condisciples qui le sodomisaient souvent, dit-il dans le procès-verbal. Une histoire de ce genre l'a déjà conduit au commissariat de Thiaroye. Le taximan, pour sa part, s'est lancé dans des dénégations. Devant les enquêteurs, Gora Gningue rejette toute l'accusation. 
A la barre, les prévenus ont opté pour la dénégation. Gora Gningue et Mbaye Dionf ont expliqué qu'ils étaient sur place le jour des faits, mais qu'ils n'y ont fait aucun acte répréhensible. Affirmant qu'ils ont été accusés à tort par Mbagnick Diop, lequel était absent au procès. Leur revirement n'a pas refroidi l'ardeur du représentant du ministère public. En effet, le procureur de la République a rappelé aux prévenus que les faits qui leur sont reprochés ne sont pas admis dans notre société. Ce sont plutôt des faits condamnables. Ainsi, il a requis une peine ferme de 5 ans pour chaque prévenu. 
Le tribunal a mis l'affaire en délibéré, le jugement sera rendu aujourd'hui même. 

SOURCE: LOBSERVATEUR