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Ven, Nov

LA VIOLENCE S’INSTALLE DANS LA CAMPAGNE : Trois journalistes molestés à Rufisque

Rufisque
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On  craignait  beaucoup les démons de la violence pour  cette campagne en perspective des Locales du 29 juin. Finalement, les craintes se sont avérées et la violence s’est installée au cœur  de la campagne et  se manifeste  par des affrontements entre les caravanes  des coalitions  rivales. Trois journalistes ont  été  pris à partie  et grièvement blessés par des partisans du maire sortant à Rufisque, Badara Mamaya Sène. 

 

Avant  hier dans la nuit  du dimanche  au lundi des échauffourées ont eu lieu entre les partisans  du maire  sortant,  Badara Mamaya Sène  et ceux  de son principal  challenger Pape Ndao Fall, tête de file  de la liste  de Bes Dou Niak de Serigne Mansour  Sy Djamil. Dans cette bataille  du Nord, on s’accuse mutuellement  d’entraves au droit  de manifestation. 
 
D’après les  témoins  des faits qui ont eu lieu entre Fass (fief de Mamaya Sène), et Dar es salam (fief de Papa Ndao Fall), «le  dimanche  soir la caravane  de Bes dou Niak avait voulu entrer dans le quartier  de Fass, mais  les partisans  du maire  s’y ont  opposés, arguant  que quelques jours auparavant leur caravane avait été  attaquée par des partisans du leader de Bës dou  Niak à Dar es salam». 
 
Cette bataille du Nord avait  occasionné  des blessés et au cours des affrontements de Fass, il y a eu des blessés du côté  de Bês Dou Niak qui ont été  passés à tabac.  
 
Ce sont les images de ces passages à tabac qui ont valu à deux confrères de la radio   communautaire JOOKO/FM et au correspondant de la radio Fm Sénégal  un sale quart d’heure entre les mains  de partisans  de Badara  Sène  au niveau du quartier Diamaguène  où, ils  s’étaient  rendus pour couvrir  un meeting  de la coalition «Avenir» du maire sortant. 
 
On  reprocherait  à l’un des confrères d’avoir  fait parvenir  des images de personnes armées à visage  découvert  et supposées appartenir au camp du maire sortant  entre les mains du préfet du département  et du commissaire. C’est pour cela  que le 16 juin dernier Arfang Saloum Sané  a été pris à parti par le responsable  de la sécurité du maire et ses gros bras. La consœur  Fatoumata Sèye de la même  radio et  Sana  Diallo qui essayaient  de s’interposer, ont également fait les frais de la furie  des nervis. 
 
Tous les trois ont été grièvement blessés. Le  préfet du département  s’est rendu au siège de la radio Jokko pour  s’enquérir  de la situation. Sur place, le préfet Alassane  Sall s’est indigné  de cette affaire avant de mettre en garde  qui seraient encore tentés de perpétrer de tels actes, «la police est la gendarmerie sont et, elles veilleront sur la sécurité des populations. Ceux qui vont  attenter à cette sécurité seront appréhendés et envoyés au parquet». 
 
Alassane  Sall a aussi invité les politiques à savoir raison garder et à parler à leurs partisans. «Les journalistes ne  font que leur travail, ils ne doivent  pas être brutalisés, ni menacés dans la pratique   de leur métier. Sans eux, les leaders seraient aujourd’hui inaperçus. Ils restent  des citoyens  et  des  partenaires», a-t-il  asséné.
 
Les responsables de la radio ont tout bonnement  décidé de boycotter les activités de la coalition «Avenir»  pour le reste de la campagne. «Les militants du maire continuent  de menacer nos reporters. Pour leur  sécurité, nous allons déposer une  plainte et puis boycotter la campagne de la coalition «Avenir»»,  annonce le rédacteur  en chef  de la radio. Amadou Bayel Sow interpelle le SYNPICS pour  que  «tels actes barbares ne se reproduisent plus».
 
A l’Ouest , des échauffourées sont  également signalées  entre partisans  de Djiby Samb de la  coalition Jappoo Taxawou sa Gokh et des partisans du député Souleymane Ndoye de la coalition BBY. 

 

 

source:http://www.sudonline.sn/trois-journalistes-molestes-a-rufisque_a_19479.html