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On craignait beaucoup les démons de la violence pour cette campagne en perspective des Locales du 29 juin. Finalement, les craintes se sont avérées et la violence s’est installée au cœur de la campagne et se manifeste par des affrontements entre les caravanes des coalitions rivales. Trois journalistes ont été pris à partie et grièvement blessés par des partisans du maire sortant à Rufisque, Badara Mamaya Sène.
Avant hier dans la nuit du dimanche au lundi des échauffourées ont eu lieu entre les partisans du maire sortant, Badara Mamaya Sène et ceux de son principal challenger Pape Ndao Fall, tête de file de la liste de Bes Dou Niak de Serigne Mansour Sy Djamil. Dans cette bataille du Nord, on s’accuse mutuellement d’entraves au droit de manifestation.
D’après les témoins des faits qui ont eu lieu entre Fass (fief de Mamaya Sène), et Dar es salam (fief de Papa Ndao Fall), «le dimanche soir la caravane de Bes dou Niak avait voulu entrer dans le quartier de Fass, mais les partisans du maire s’y ont opposés, arguant que quelques jours auparavant leur caravane avait été attaquée par des partisans du leader de Bës dou Niak à Dar es salam».
Cette bataille du Nord avait occasionné des blessés et au cours des affrontements de Fass, il y a eu des blessés du côté de Bês Dou Niak qui ont été passés à tabac.
Ce sont les images de ces passages à tabac qui ont valu à deux confrères de la radio communautaire JOOKO/FM et au correspondant de la radio Fm Sénégal un sale quart d’heure entre les mains de partisans de Badara Sène au niveau du quartier Diamaguène où, ils s’étaient rendus pour couvrir un meeting de la coalition «Avenir» du maire sortant.
On reprocherait à l’un des confrères d’avoir fait parvenir des images de personnes armées à visage découvert et supposées appartenir au camp du maire sortant entre les mains du préfet du département et du commissaire. C’est pour cela que le 16 juin dernier Arfang Saloum Sané a été pris à parti par le responsable de la sécurité du maire et ses gros bras. La consœur Fatoumata Sèye de la même radio et Sana Diallo qui essayaient de s’interposer, ont également fait les frais de la furie des nervis.
Tous les trois ont été grièvement blessés. Le préfet du département s’est rendu au siège de la radio Jokko pour s’enquérir de la situation. Sur place, le préfet Alassane Sall s’est indigné de cette affaire avant de mettre en garde qui seraient encore tentés de perpétrer de tels actes, «la police est la gendarmerie sont et, elles veilleront sur la sécurité des populations. Ceux qui vont attenter à cette sécurité seront appréhendés et envoyés au parquet».
Alassane Sall a aussi invité les politiques à savoir raison garder et à parler à leurs partisans. «Les journalistes ne font que leur travail, ils ne doivent pas être brutalisés, ni menacés dans la pratique de leur métier. Sans eux, les leaders seraient aujourd’hui inaperçus. Ils restent des citoyens et des partenaires», a-t-il asséné.
Les responsables de la radio ont tout bonnement décidé de boycotter les activités de la coalition «Avenir» pour le reste de la campagne. «Les militants du maire continuent de menacer nos reporters. Pour leur sécurité, nous allons déposer une plainte et puis boycotter la campagne de la coalition «Avenir»», annonce le rédacteur en chef de la radio. Amadou Bayel Sow interpelle le SYNPICS pour que «tels actes barbares ne se reproduisent plus».
A l’Ouest , des échauffourées sont également signalées entre partisans de Djiby Samb de la coalition Jappoo Taxawou sa Gokh et des partisans du député Souleymane Ndoye de la coalition BBY.
source:http://www.sudonline.sn/trois-journalistes-molestes-a-rufisque_a_19479.html