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Jeu, Nov

Malick Noel Seck à Tambacounda : « Le peuple sera libéré ce vendredi »

Tambacounda
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Malick Noël Seck a foulé le sol de la capitale orientale ce jeudi. Cette fois-ci en toute liberté. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le Secrétaire général de la convergence socialiste est revenu sur sa visite à Tambacounda, ses récentes conditions de détention à la citadelle du silence de Tambacounda, la non validité de la candidature de Wade. Selon Malick Noël Seck, « le peuple sera libéré ce vendredi ».

interview

 

 Malick Noël, est ce qu’on peut savoir les raisons de votre visite à Tambacounda ?

Je suis venu à Tambacounda pour remercier les populations de cette région qui m’ont montrée leur soutien indéfectible qui m’a beaucoup touché. Pendant que j’étais dans les quatre murs de la maison d’arrêt et de correction de Liberté, j’entendais les populations qui criaient leur désarroi et exigeaient ma libération. Je ne pouvais pas ne pas venir ici pour les remercier, les encourager par ce que la lutte n’est pas encore terminée. D’autres camarades subissent les mêmes foudres du régime. Je pense à mon camarade Barthélemy Diaz. Ce qui lui vaut aujourd’hui son incarcération, c’est son acharnement et son combat contre la validité de la candidature de Wade. Je suis venu demander aussi aux populations de ne pas reculer par ce que le combat majeur est la libération de Barth et surtout l’invalidité de la candidature de Wade et nous sommes venus leur demander de ne pas reculer, de prendre conscience que si Wade réussisse son coup de force, il va voler les élections et va nous imposer son fils et ça chaque famille va en subir les conséquences. Chacun de nos enfants, de nos mamans et de nos papas vont directement subir les conséquences de cette forfaiture. Leur conseiller de ne pas suivre les ordres donner de ne pas faire de manifestations politiques ou de manifestations citoyennes par ce que nous pensons aussi bien que les gens qui ont réussi à ériger la concussion et la non transparence et le crime sont très mal placés aujourd’hui pour interdire à des citoyens de manifester comme nous l’autorise la constitution leur désarroi, leur mécontentement et leur sentiment. J’appelle les populations à désobéir et à tous les fonctionnaires à désobéir. Y’a des moyens de pressions sur les dictatures qui sont des moyens pacifiques à savoir la grève générale et les manifestations publiques. Je crois que tant qu’on mettra la pression sur ce régime, nous avons espoir d’un réel changement pour l’avenir du Sénégal.

 

 

Est-ce que vous pouvez revenir sur vos conditions de détention à la prison de Tambacounda ?

Le souvenir qui m’a le plus marqué c’est la chaleur des Tambacoundois qui m’ont rendu visite et que je ne connaissais même pas et qui ne sont pas membres du Parti socialiste. Qui sont de simples citoyens qui ont compris le message qu’on a voulu poser en déposant cette lettre sur la table des juges du conseil constitutionnel et ça qui m’a le plus touché quand j’étais en prison.  Le soir, y’a des gens qui passaient sous la fenêtre de ma cellule qui criaient mon nom pour me soutenir. Ces petits actes sont vraiment émus et c’est pour ça que je resterai à vie très attaché à Tambacounda. Les conditions de détention étaient des conditions en dessous des normes des droits de l’homme. Moi, ce qui m’a le plus choqué, c’est l’endroit oû on m’a mis où le fait que ce soit des enfants mineurs qui étaient dans cette cellule. C’est ce qui m’a le plus révolté. Les conditions dans lesquelles on mettait les enfants mineurs en prison. Il faut que les sénégalais sachent la prison est un autre monde. Il n’y as pas d’hygiène et la sécurité est au minimum. Les droits de l’homme ne sont pas respectés. Même si l’administration pénitentiaire a fait des efforts. C’est ça qui prouve que j’étais un détenu politique par ce qu’ils ont tous fait pour améliorer les conditions d’existence et je pense que ces amélioration qu’il y’a eu vont certainement bénéficier aux mineurs qui vont venir dans ma cellule. Mon cas est particulier et je n’ai pas le droit de me plaindre comparé à ce que vivent les autres détenus.

 

 

Le  vendredi 27 janvier 2012 sera un grand jour. Concrètement qu’est ce qu’on peut attendre de vous ?

Le conseil constitutionnel va se prononcer ce vendredi et le peuple sénégalais donnera sa réponse. Je crois qu’aujourd’hui ce problème n’est plus un problème politique ou un problème de partis politique c’est un problème citoyen et c’est le problème de tous les sénégalais. Nous seront au côté des sénégalais pour  donner la réponse adéquate.

 

C’est quoi cette réponse adéquate ?

C’est de manifester par tous les moyens nécessaires notre désaccord par ce que c’est notre vie ainsi que l’avenir de nos enfants qui est en jeu. Il faut que les gens le comprennent. Y’a de médicaments dans les hôpitaux, les écoles sont vides, les caisses de l’Etat sont vides, les conditions des femmes sont médiocres et j’espère bien que les populations vont refuser cette forfaiture allant à la validation de la candidature de Wade. Il faut désobéir, manifester, marcher, faire un sit-in, s’opposer. Nous n’allons rien lâché et le peuple sera libéré ce vendredi.

 

Quelle suite réservez-vous à la libération de Barthélémy Diaz ?

Je crois qu’une fois qu’on aura libéré le peuple de l’injustice et de l’arbitraire ce vendredi, il va rétablir le droit et fera de sorte que la lumiére sera faite sur cette rocambolesque histoire de la mairie de Sicap Sacré cœur. Le bon droit fera de sorte de libérer Barthélémy Diaz et envoyer les malfaiteurs à sa place. Et inchallah le peuple sera libéré vendredi.

 

Par Ousseynou Diallo / Tambacounda.info /