BILAN DES PREPARATIFS DU MAOULOUD 2014 - Le spectre des eaux usées hante Tivaouane

 Même si plein de vendeurs ont déplacé leurs étals à Tivaouane. Sur le plan des préparatifs, le Comité d’organisation au service de Khalifa Ababacar Sy (Coskas) est à pied d’œuvre pour les derniers réglages. Si tout semble aller comme sur des roulettes, il y a un problème, et pas des moindres, qui hante le Coskas. En fait, la ville religieuse est sous le spectre des eaux usées. C’est ce qui semble être la grande inquiétude du président du Coskas, Mame Ousmane Samb. Et même si les autorités gouvernementales avaient pris les engagements pour parer à de pareilles situations, le constat est là, amer. Le nouveau site de déversoir des eaux usées d’une superficie de 80 m3 a éclaté. «Nous avons noté quelques manquements surtout au niveau du site de déversoir des eaux usées. C’était une infrastructure déjà réalisée, même si nous ne l’avons pas réceptionnée. Nous avons espéré que le site de déversoir des eaux usées tiendrait longtemps. Le Gamou n’a même pas encore commencé et le site a déjà pété. Le problème, c’est que les vannes ont cédé», se désole le président du Coskas, entouré de son état-major dans leur quartier général établi jusque devant la mosquée Serigne Ababacar Sy. Ainsi la menace des eaux usées hante la commission d’organisation des eaux usées, même si des solutions alternatives sont proposées par les autorités étatiques. «Le Gouverneur (de Thiès Mouhamet Fall, Ndlr) avait proposé une solution alternative en nous demandant d’aller en brousse pour y ériger un autre site de déversoir», dit M. Samb. Le site défectueux devait recevoir les camions qui ont pompé ce qui était déjà dans les fosses septiques et là, ce n’est plus possible. Ainsi, le Coskas reconnaît qu’il ne dispose pas de moyens pour remédier à la situation. Il en appelle aussi à la solidarité du Gouvernement qui a déjà promis une solution alternative. Ce qu’attend toujours le Coskas, dans un optimisme froissé. «Nous attendons la concrétisation des promesses en attendant la fin du Gamou pour recueillir les explications de l’entrepreneur et voir ce qui doit être fait», explique Mame Ousmane Samb qui souhaite que les choses se règlent avant samedi. Il y a aussi le problème des bâches. L’Etat n’a pour le moment apporté que 300 bâches sur un besoin de 800 au prétexte que la demande est trop élevée.

A part cette fausse note des eaux usées, le Coskas reconnaît que la plupart des promesses faites par le Gouvernement ont été tenues. En ce qui concerne l’électrification des rues, les branchements de la Sde, la couverture médicale, tout a été respecté.

«Le Khalife nous transmet toujours ses recommandations»

Personne ne l’a vu depuis longtemps, si ce n’est ses proches. Mais le Khalife général des Tijanes est en contact direct avec la famille d’El Hadji Malick. Et c’est selon les recommandations de Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum que tout se fait. Pour cette année, le guide suprême des Tijanes a interpellé les talibés en général, et en particulier la jeunesse de la confrérie à respecter et revivifier le patrimoine tijane. «Le Khalife est tout le temps en contact avec nous, il nous transmet à chaque moment ses recommandations. Pour la présente édition, il a insisté pour que tout se fasse dans l’unité et la communion. Il nous a demandé de privilégier l’union pour l’aider dans sa tâche», a confié le président du Coskas, Mame Ousmane Samb. Même si les Tijanes n’espèrent pas trop voir le saint homme cette année encore, ils œuvrent corps et âme pour réaliser ses recommandations. Ainsi, Tivaouane veille à respecter les ordres du chef d’orchestre qui guide sa barque de loin. 

source: http://www.gfm.sn/actualites/item/9626-bilan-des-preparatifs-du-maouloud-2014-le-spectre-des-eaux-usees-hante-tivaouane.html