Le Président Macky Sall a invité hier, lundi 17 mars, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) à «une paix des braves ». Une paix «sans vainqueurs ni vaincus». Cela, dit-il, « pour le bénéfice de tous ». Convaincu que le Renouveau et l’émergence du Sénégal ne se fera qu’avec une Casamance réconciliée avec elle-même, « pacifiée, respectée, stable, prospère et émergente », il a demandé aux Populations de Ziguinchor, Bignona, Oussouye, Sédhiou, Bounkilin, Goudoump, Kolda, de Vélingara et de Médina Yoro Foulah, d’ « oser » la paix.
(ZCHOR, ENVOYE SPECIAL) «Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles ». C’est par cette citation courte mais percutante du célèbre philosophe de l’école stoïcienne dit Sénèque le Philosophe, Sénèque le Tragique ou Sénèque le Jeune que le Président Macky Sall a lancé hier, lundi à Ziguinchor, un appel à la paix en Casamance. Une « Paix des braves, Sans vainqueurs, ni vaincus.
Balla Gaye 2 accompagne le Président Macky Sall à Ziguinchor ce lundi pour le lancement du projet pôle de développement de la Casamance. Un voyage qui intervient dans un contexte particulier : le lutteur fait l’objet de toutes les convoitises politiques. Il risque d’être écartelé entre la fidélité à son ami El hadj Malick Gackou, numéro 2 de l’Afp, et les frères Sall –Macky et Aliou- qui veulent contrôler Guédiawaye.
Le produit est très prisé. Très convoité. Parce que tout simplement il est rare, dans un contexte politique particulier caractérisé par la course aux voix pour briguer la direction des Collectivités locales. Aujourd’hui, à Guédiawaye le célèbre lutteur Balla Gaye 2 fait l’objet de tous les… combats politiques. Même le premier des Sénégalais ne veut pas bouder son plaisir de le voir de son côté. La preuve : le Président Macky Sall – sauf surprise de dernière minute – sera ce lundi en Casamance avec le chef de file de l’Ecole de lutte Balla Gaye (Elbg).
L'OBS - Les leaders de «benno bokk yaakaar» (BBY) doivent commencer dès à présent à réfléchir sur la position à adopter. Le député Moustapha Cissé Lô les appelle à suivre l’exemple de Niasse ou à débarrasser le plancher.
Le message clair comme Lô… de roche. Il est sans équivoque. Moustapha Cissé Lô, en sa qualité de coordonnateur départemental de l’Alliance pour la République dans le département de Mbacké, n’a pas fait dans la dentelle pour mettre les leaders de «Benno bokk yaakaar» (BBY) devant leurs responsabilités. Le Vice-président de l’Assemblée nationale enjoint tous les les autres chefs des partis alliés de suivre l’exemple de Moustapha Niasse de l’Afp, ou de quitter tout simplement le gouvernement. Mieux, il compte formaliser sa requête lors de la prochaine réunion du directoire de l’Alliance pour la République.
Le leader de Fékké ma ci boolé veut que tous les leaders de Benno bokk yaakaar clarifient leurs positions pour 2017. Youssou Ndour se demande, en effet, si on peut se dresser contre quelqu’un après avoir travaillé avec lui. Mais lui-même n’est pas aussi tranché en déclarant : «Là où mon pays m’appelle, j’y serai.»
Moustapha Niasse a clairement indiqué sa position : il ne se présentera pas en 2017, encore moins un autre de son parti, l’Alliance des forces de progrès. Youssou Ndour, invité de l’émission Internationales sur Tv5Monde, hier, estime aussi qu’aujourd’hui, dans la coalition Benno bokk yaakaar (Bby)- dont il ne fait plus partie- les autres doivent clarifier leurs positions. «Le Président Macky a été élu pour 7 ans et dit qu’il va faire 5 ans. Donc, en 2017, il y aura des élections.
C’est aujourd’hui que le chef de l’Etat effectue une visite de trois jours, à Ziguinchor, pour le démarrage des pôles de développement économiques. Toute la ville se prépare à lui réserver un accueil populaire et chaleureux.
ZIGUINCHOR FIN PRÊTE POUR ACCUEILLIR MACKY SALL La place Aline Sitoé Diatta offre un nouveau visage. Une grande tente aux couleurs vert, jaune et rouge est en train d’être dressée par plusieurs ouvriers qui déchargent, en même temps, des bâches, des chaises et d’autres matériels d’installation. La célèbre place publique de Ziguinchor qui connaît, ces dernières heures, une ferveur inhabituelle, renseigne sur un grand évènement qui se prépare. Au-delà de ces installations, c’est une ville entière qui fait peau neuve, avec la visite du chef de l’Etat Macky Sall, à partir d’aujourd’hui, à Ziguinchor.
Le projet de «Pôle de développement de la Casamance » pose un certain nombre de questions préjudicielles auxquelles il faut trouver réponse. Quelle est la place réservée aux identités territoriales dans la mise en place du Pôle Casamance ? En attendant l'installation du Coordonnateur du Projet par le Comité de pilotage, pourquoi les régions de Kolda et de Sédhiou sont-elles toujours chevillées à celle de Ziguinchor ? Quelle est la pertinence de loger le Comité de pilotage de ce projet à la Présidence à Dakar, au moment où l'on parle de territorialisation des politiques publiques ? Comment résoudre l'équation de ressources qui sont pour le moment très limitées (il n'y a que 20 milliards F CFA) de manière à attirer d'autres bailleurs et partenaires ? Les vraies questions sont là et aucun accueil, fut-il princier, ne pourra les dissiper.
L’idée de regrouper les régions en pôle est une bonne chose, si cette notion renvoie à une impulsion ou une polarisation autour d’espaces économiquement viables, véritables leviers des politiques publiques au niveau local. Pour ne pas tomber dans le piège du politicien qui vend sa camelote, il y a lieu de s'interroger sur le « pôle Casamance ». Si l’on prend en compte quelques considérations techniques, l’hypothèse d’un flou territorial se dessine.
Le cadavre d'un cycliste de 48 ans, tué lors d'une collision avec un TGV dimanche 16 mars, près de Belfort (Territoire-de-Belfort), est resté encastré plus de 40 km à l'avant du train avant d'être découvert lors de l'arrivée de la rame en gare de Mulhouse.
A lire dans JEUNE AFRIQUE N° 2775 en kiosque le 16 mars 2014
· Gabon : 2016, c’est déjà demain
Les élections locales de décembre 2013 au Gabon, ont marqué le retour de l’opposition dans le jeu politique. Un mois après la nomination d’un nouveau Premier ministre, les démissions de Jean Ping puis de Jacques Adiahénot, ont été un coup de semonce pour la formation présidentielle. Dans l’opposition comme au sein de la majorité, les états-majors sont convoqués, la mobilisation générale des bases militantes est amorcée.
Quelles leçons les deux camps peuvent tirer du scrutin local de décembre où l’emploi de la biométrie, encore très perfectible de l’aveu général, a permis de prendre un pouls relativement fiable du corps électoral ? Réponse dans Jeune Afrique …