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Les forces de l’ordre ont perquisitionné hier, dans la journée, le domicile de Hissène Habré, à Ouakam, à Dakar. L’avocat de l’ancien homme fort de Ndjamena, Me Elhadji Diouf, empêché par les policiers d’accéder à la villa de son client, y voit une violation du droit de la défense.
La population de Ouakam s’est réveillée hier dans une ambiance inhabituelle. En effet, c’est tôt le matin, rapportent des habitants du quartier, qu’une fourgonnette de la police nationale s’est garée devant la ruelle menant au domicile de Hissène Habré. Des éléments de la police, armés jusqu’aux dents, ont quadrillé toutes la zone. « Ils sont en train de perquisitionner la maison de Hissène Habré», souffle un proche de la famille.
Pourtant, la circulation est fluide. Seuls quelques journalistes qui font le pied de grue en quête d’informations et des passants qui se renseignent sur la visite des forces de l’ordre dans le coin, ornent le décor. Quelques minutes après, un jeune homme vêtu d’un pull-over noir, d’un jeans presque moulant et des baskets, portant un sac au dos, tente de franchir la barrière installée par les forces de l’ordre. « C’est le fils de Hissène Habré », nous apprend-on. Mais, le garçon ne franchira pas l’obstacle. Les policiers lui opposent un refus catégorique, malgré ses multiples tentatives de persuasion. Désemparé, il part s’asseoir à coté d’une buvette, le téléphone portable collé à l’oreille.
Puis, c’est un taxi qui se gare à l’entrée de la rue qui mène au domicile de l’ancien président tchadien. Une dame y descend, avec à la main un panier ménager et des cartons contenant des légumes. Certainement la femme de maison de la famille Habré. Après quelques secondes d’explication avec un policier, elle plie bagages et part vers une direction inconnue. « On lui a refusé l’accès à la maison et pourtant c’est elle qui doit préparer le déjeuner », déplore un neveu de Habré, la mine triste.
Forcing
C’est aux environs de 10h30 que l’exercice a pris une nouvelle tournure avec l’arrivée sur le lieu de l’avocat de Hissène Habré, Me Elhadji Diouf. A peine sorti de son 4x4 noir aux vitres teintées, il tente le forcing pour aller retrouver son client à l’intérieur de sa maison. Mais les policiers ont réduit à néant toutes ses tentatives avec une ferme détermination. Après une trentaine de minutes de contact physique avec les policiers, l’avocat se retourne vers les journalistes sous les ovations d’un public qui avait fini d’envahir le lieu.
« Je suis venu assister à la perquisition de la maison de mon client et les policiers me bloquent et me violentent. Ils m’ont empêché d’accéder à la maison portant ainsi entrave à l’exercice du droit à la défense. Ils n’ont pas le droit de faire cette perquisition sans l’avocat de Habré. Un inculpé est toujours assisté par un avocat. C’est une honte pour la République du Sénégal, considéré comme une vitrine de la démocratie en Afrique et dans le monde », a soutenu Me Diouf, essuyant la sueur qui coule sur son front. L’avocat demande alors au Président Macky Sall de « mettre fin aux fonctions de Me Sidiki Kaba à la tête du département de la justice ». Car, dit Me Diouf, l’actuel Garde des Sceaux a été l’avocat des victimes de Hissène Habré.
Ndiol Maka SECK SOURCE: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=36965:perquistion-du-domicile-de-hissene-habre-son-avocat-denonce-une-violation-des-droits-de-la-defense&catid=78:a-la-une&Itemid=255