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L'OBS - Les entreprises assurant les travaux de la pose de la nouvelle pièce de l’usine Sde à Keur Momar Sarr affichent déjà le sourire. A une journée du démarrage, elles ont réussi à extraire le tuyau défectueux. Seulement, certains employés expérimentés gardent leur calme, car pour eux, «la moindre erreur serait fatale». Pour parer à toute éventualité, l’entreprise «Degremont» a mis en place un plan B.
Les travaux de la pose de la pièce défectueuse de la l’usine de la Société des eaux (Sde) de Keur Momar Sarr ont débuté depuis hier. L’entreprise «Dégremont» choisie par l’Etat du Sénégal pour réaliser cet ouvrage, a envoyé sur le terrain une équipe de 88 éléments, répartis entre techniciens, ouvriers, manœuvres et experts. Ces derniers, n’ont pas attendu longtemps pour se jeter à l’eau, car en moins d’une journée, ils ont réussi à déposer le tuyau défectueux. Ainsi, pour maximiser ses chances, l’entreprise française a misé sur deux solutions : «La situation est très maîtrisée, mais nous avons prévu deux solutions de base», révèle un expert de Dégremont : «La première alternative est la mise en place de la pièce en Y. Cela permet d’adopter les écarts qu’on pourrait observer après la vérification. Cette solution prend en compte une certaine tolérance, surtout avec les mesures.» A en croire notre interlocuteur, une deuxième alternative tournant autour de la mise en place d’une autre manchette est prévue, «pour rattraper éventuellement le retard. Il s’agit de refaire les soudures». Par ailleurs, poursuit-il, l’air serein, «si le plan A marche, les travaux se termineront jeudi». Cette conviction de l’expert est partagée par Alioune Sène, Directeur des travaux adjoint au Consortium des entreprises (Cde), sous-traitant de Dégremont : «Si tout se passe bien, nous mettrons sous terre la nouvelle pièce demain (aujourd’hui). Nous avons déjà déposé l’ancienne pièce. Pour le moment, nous sommes en train de préparer l’assise (la partie basse de la conduite) pour pouvoir mettre en place le nouveau tuyau. Dans le planning, nous avons prévu trois jours de travaux. Nous sommes en avance sur les travaux. S’il n’y a pas de complication, nous gagnerons du temps par rapport au planning annoncé», a noté, M. Sène. Gardant la tête sur les épaules, il reconnaît qu’«à chaque étape des travaux, il peut toujours y avoir des surprises, qui pourront tout gâcher ». Pape Aliou Sambou, ingénieur chef de projet à la Sones à la Direction des travaux, est lui très optimiste. Il dit : «Nous avons trouvé les moyens nécessaires, (surtout avec la réception des engins lourds) pour réussir le travail et respecter les délais, nous sommes optimistes. On va prendre toutes les dispositions, car la mise en place de la conduite permettra à la fois le refoulement de l’eau vers Dakar et ensuite, il favorisera la marche de la 4e pompe, interrompue par mesure de sécurité.» Cependant, avant la pose du tuyau de «l’espoir», prévu aujourd’hui, il faut que le travail soit validé par le bureau de contrôle français, Veritas. Après les travaux de terrassement et de rabaissement de la nappe, qui est un peu élevée, des mesures ont été prises pour vérifier l’angle, la forme Y. Et puis, une inspection vidéo sera faite par le cabinet français. Celle-ci consiste à scruter et à diagnostiquer l’intérieur des conduites et même l’extérieur, avec une caméra vidéo qui va passer à l’intérieur pour faire une sorte de diagnostic, en vue de prévoir les travaux qui se feront dans l’immédiat, mais surtout signaler l’état de corrosion de la matière. Si cette vérification s’avère concluante, la nouvelle conduite sera posée, avant que les butés préfabriqués ne soient installés.
ABDOU MBODJ
ENCADRÉ
Les ouvriers sénégalais crient leur manque de moyens
L’entreprise «Dégremont» a réussi en une demi-journée à extraire le tuyau défectueux. Pourtant, les entreprises sénégalaises qui étaient en intervention sur le site de Keur Momar Sarr, avaient travaillé trois jours durant avant de voir le bout du … tuyau. Des ouvriers interrogés n’ont pas manqué de dénoncer cet état de fait : «Pour déboulonner les vis, nous utilisons nos mains, alors que les Français, prennent des «déboulonneurs» automatiques. Cet appareil fonctionne avec de l’air. Tous les boulons ont été enlevés en un temps record, contrairement à nous», pestent-ils. Autres griefs : «Nous travaillons sous la pression, avec un défilé incessant des autorités. Les français sont venus avec une solution dans leurs bagages, alors que nous, nous étions pris de court par cette panne. Nous cherchions la solution au moment où nous étions sur le terrain», regrette un autre ouvrier.
A.MB
LOUGA - POSE DU NOUVEAU TUYAU A L’USINE DE KEUR MOMAR SARR - Les travaux avancent à grands pas…selon les ingénieurs
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