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La manifestation des agents déflatés à la ville de Rufisque a failli tourner au drame. En effet, ils étaient plus d’une centaine d’agents dont le contrat à durée déterminée n’a pas été renouvelé à se retrouver devant le bâtiment de la mairie pour réclamer leur salaire. Mais leur manifestation a très vite été réprimée par les éléments du commissariat urbain de Rufisque faisant un blessé grave.
C’est très tôt que ces agents municipaux ont pris d’assaut l’hôtel de ville pour aller réclamer leur salaire. Mais les forces de l’ordre ne leur ont pas laissé le temps de prendre leur quartier qu’ils ont ouvert le feu sur ces ex-agents faisant partie des 119 déflatés.
La répression a fait une victime innocente en la personne d’un vendeur de cartes de crédit de téléphone, qui sera par la suite acheminé à l’hôpital Fann. La victime, Mansour Sall, a été touchée par une grenade lacrymogène qu’il a reçue à la tempe gauche. Un des témoins faisant partie des 119 déflatés de la mairie de Rufisque explique les circonstances de l’incident.
« Nous, les 119 personnes déflatées de la mairie, nous avions décidé de nous rassembler devant la mairie pour réclamer notre dû parce que nous sommes las du dilatoire des autorités. Lorsque nous sommes montés pour voir le maire, on nous a fait descendre ». C’est pendant ces moments de pied de grue devant la mairie qu’ils seront surpris par les agents du groupement mobile d’intervention qui avaient commencé à interpeller certains d’entre eux.
«Pendant que nous étions là devant la mairie, les GMI ont arrêté trois d’entre nous. Malgré cela, nous sommes restés sur place et sans bruit. C’est alors qu’un gradé de la police est venu nous dire de manière brutale de dégager des lieux alors qu’en ce moment, nous ne faisions pas 10 personnes. Il a chargé son arme avant de tirer une fois. C’est la deuxième fois qui a fait mouche».
Avec des tâches de sang sur son habit, Ibrahima Sow affirme que le jeune Mansour Sall est tombé à côté de lui. « Lorsque le policier a tiré, j’ai entendu derrière moi les femmes qui criaient Mansour est mort. Je me suis alors retourné et je l’ai vu gisant sur le sol, la tête ensanglantée. J’ai enlevé mon survêtement pour le lui presser à la tête. C’est alors que j’ai dit au policier que cette personne est morte parce qu’elle ne bougeait plus ».
Pour Amadou Gabin Boye, secrétaire général de l’intersyndicale de la ville de Rufisque, expliquera : « les autorités municipales, voyant des agents arborer des brassards rouges, ont alerté la police comme s’il y avait une émeute. Ce qui est extrêmement grave. Je crois qu’il faut être lucide. Il n’y a pas eu de manifestation, il n’y a eu rien du tout ».
Malheureusement, s’est-il désolé, « il y a eu une bavure policière. Ils ont tiré sur un jeune qui ne faisait même partie des agents. Il est blessé et les gens parlent tantôt de mort, tantôt de blessé grave »
Pour l’heure, les autorités municipales ne se sont pas encore prononcées. Le porte-parole du maire, Amadou Sène Niang, que nous avons essayé de joindre, a laissé son téléphone sonner dans le vide.
source:http://www.sudonline.sn/la--repression-de-la-manifestation-fait-un-blesse-grave_a_22568.html