C'est hier, aux environs de 12h40mn, que le président Macky Sall a été accueilli, dans la cour de la chancellerie, par Mme Angela Merkel. Après les hymnes nationaux des deux pays exécutés par un détachement de l'armée qui rendait les honneurs, le président Sall et son hôte ont eu un entretien en tête à tête. A leur sortie, ils ont tenu une conférence de presse conjointe.

Avant de répondre aux questions de la presse, ils ont tenu chacun une déclaration liminaire. Ainsi, selon la chancelière Angela Merkel, c'est un grand plaisir d'accueillir un président comme Macky Sall, d'autant plus que c'est sa première visite officielle en Allemagne, la dernière visite d'un chef d'Etat sénégalais remontant en 2006. Selon Mme Merkel, le Sénégal est un Etat central en Afrique de l'Ouest, zone où l'Allemagne intervient dans le maintien de la paix au Mali. 

La recomposition du champ politique qui se profile de plus en plus, à moins de 90 jours des élections locales et surtout en perspective de la présidentielle de 2017 risque d’agrandir davantage le fossé qui existe aussi bien entre pseudo-alliés qu’entre adversaires déclarés.  Et dans cette redistribution des cartes qui se dessine à la veille de joutes porteuses de grands enjeux, l’acte d’allégeance de Moustapha Niasse envers Macky Sall, pour 2017, semble marquer un tournant, mais pas nécessairement de tout repos, pour l’avenir de la mouvance présidentielle dont certains partis (le Ps par exemple) se disent plus arrimés que jamais à leurs ambitions politiques. En face, l’opposition politique affiche de plus en plus ses difficultés à former bloc et surtout ses dissensions internes. A l’instar du Pds, miné par une sorte de rébellion qui ne dit pas son nom mais qui fragilise de plus en plus le parti de Me Abdoulaye Wade.