Les évènements de Thiaroye où des tirailleurs sénégalais, évalués à une trentaine de soldats, ont été massacrés le 1-er décembre 1944, alors qu’ils réclamaient leurs primes de démobilisation étaient ’’inacceptables’’, a déclaré, lundi à Dakar, Eric Besson, en rendant hommage à l’apport de ces soldats pour la libération de la France.
Source : APS
S’exprimant devant un public choisi, composé notamment de représentants des tirailleurs sénégalais, le ministre français de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire a dit que ce qui s’est passé à cette date dans cette localité de la banlieue dakaroise ’’fut inacceptable’’.
La France, ’’l’a reconnu avec humilité, avec responsabilité’’, a-t-il ajouté, en insistant sur la nécessité d’une ’’juste récompense’’ des sacrifices consentis par ces anciens combattants dont la mémoire doit être, selon lui, honorée et transmis aux générations futures.
’’Ils ont quitté tout ce qu’ils aimaient, y compris leurs propres familles, pour écrire l’une des plus belles pages de l’histoire de la France et du combat’’ que ce pays a mené pour le compte de la liberté, a relevé Eric Besson.
Le ministre français a rappelé que les Africains ont été aux côtés de la France chaque fois que la liberté de ce pays était menacée et que la République était en danger.
Revenant sur le débat de l’identité nationale, en cours actuellement en France, il a dit qu’une partie de la réponse à cette question se trouve au Sénégal et en Afrique, évoquant les tirailleurs et la trajectoire du premier président du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Senghor.
Au moment de s’interroger sur l’identité nationale, ’’n’oublions pas nos racines africaines’’, a-t-il lancé, en convoquant l’histoire des 4 communes (Saint-Louis, Rufisque, Gorée, Dakar), parties intégrantes de la France dès le 18-ème siècle.
Comme partie de cette mémoire commune, il a également rappelé que des populations du Sénégal alors colonisé avaient envoyé des Cahiers de doléances lors des états généraux convoqués à Versailles en 1789.
’’L’identité nationale, ce n’est pas une question simple, ce n’est pas une question facile’’, a dit Eric Besson pour qui ’’chaque génération de Français a essayé d’apporter une réponse à la question selon leurs idéaux et le contexte vécu’’.
L’identité nationale, ’’ce n’est pas une couleur de peau, ce n’est pas une race, une religion, mais un travail sans cesse recommencé’’, a conclu le ministre français de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire.
SOURCE : APS