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Sam, Nov

Mali - Échange de tirs à Kati entre les putschistes : Un officier blessé, la garnison réduite à sa simple expression

La junte maliene menée par Amadou Haya sanogo, le 3 avril à Kati. © AFP

La junte maliene menée par Amadou Haya sanogo, le 3 avril à Kati. © AFP

Alors que la ville de Tombouctou est frappée par un attentat avec un véhicule piégé et Kidal secoué par un accrochage entre l’armée malienne et le MNLA, les membres de l’ex-CNRDRE se sont livrés en spectacle au Camp Soundiata à Kati. Pour cause, des sous officiers estiment avoir été trahis dans les nominations aux grades. Accusés d’avoir tiré la couverture sur eux-mêmes en s’attribuant des grades de  » général « , de  » colonel  » et autres, les premiers responsables du comité de suivi de la reforme des forces de défense et de sécurité semblent être les principaux concernés et du coup ont été pris pour cible par les soldats en colère. Ces jeunes soldats armés jusqu’aux dents, tirant des rafales en l’air devant le siège du comité de suivi, ont blessé un Lieutenant Colonel en la personne de Mohamed Habib Diallo. C’était le lundi dernier, 30 septembre.

Mali - Élections législatives 2013: les coulisses du RPM en commune 2 du district : Trafic d’influence pour imposer Karim Kéïta, le fiston national, comme candidat du RPM

La lutte de positionnement pour les législatives de 2013, dont le premier tour est prévu pour le 24 novembre 2013, se poursuit dans les états-majors politiques. Si tout ce qui se vit ailleurs dénote de la chose politique, ce qui se passe en commune II du District est tout autre.

 

Karim Keita

Karim Keita

En effet, dans cette commune, des responsables politiques impliqués dans des sales affaires, y compris certains députés sortants, dans l’espoir de s’assurer une certaines impunités, se sont trouvé une « arme fatale » en la personne du fils aîné du Président de la République.

Mali -Réunion d’urgence le lundi soir à la défense : Les militaires protestataires de Kati soumettent des doléances en plusieurs points au ministre

Après les échauffourées de la journée du lundi, les militaires protestataires de Kati ont rencontré le ministre de la défense et des anciens combattants pour lui soumettre des doléances en plusieurs points. Ces doléances comprennent le passage à un grade supérieur,  des primes de logement,  l’accès aux soins de santé, le versement d’une indemnité aux familles des militaires envoyés au nord etc. Ils ont interpellé le ministre pour que cesse  » la politique de deux poids deux mesures  » dont semblent bénéficié certains membres de l’ex-CNRDRE au détriment de la majorité. Soumeylou Boubèye Maïga a exigé des protestataires de relâcher le Lt-colonel Mohamed El Habib Diallo avant d’examiner leurs doléances.  Ce qui fut fait.

 

 

Soumeylou Boubéye Maïga,

Soumeylou Boubéye Maïga,

Cet officier proche du général Amadou Haya Sanogo blessé par balle à la cheville et au tibia a été relâché puis admis à l’hôpital de Kati pour recevoir des soins.

 

Selon un des proches de  cet  officier supérieur, homme de confiance du général Sanogo, un de ses bras droits dans le  Comité de réforme et de suivi des forces de défense et de sécurité pour avoir été son secrétaire général, ses jours ne sont plus en danger. « Ses amis et sa famille s’affairent autour de lui, son état n’est pas critique contrairement à ce qui avait été annoncé » a déclaré Boubou Diallo un de ses frères.

Vives tensions à Kati : Le Général Sanogo et des proches activement recherchés…

Le capitaine Amadou Haya Sanogo

La tenson est montée d’un cran ce matin, au niveau de la garnison de Kati où se trouve le quartier général de l’ex junte (CNRDRE) conduite par Amadou Aya Sanogo. Selon nos informations, la colère (qui couve depuis plusieurs jours) a finalement éclaté ce matin avec un mouvement de révolte conduit par un groupe de militaires (sous officiers et soldats) appartenant tous  à la tendance de Konaré, l’un des principaux meneurs du coup d’Etat du 22 mars 2012. Ces soldats, selon nos informations, dénoncent des promotions (injustes) en grade accordées dernièrement à certaines personnes choisies, selon eux, parmi les proches du général Amadou Aya Sanogo, chef de l’ex junte.

Révolte de militaires à Kati : Le capitaine Amadou Konaré, le colonel Youssouf Traoré et plusieurs autres arrêtés

Le Chef de la Junte, Amadou H. Sanogo et  Amadou Konaré  (photo archives)

Le Chef de la Junte, Amadou H. Sanogo et Amadou Konaré (photo archives)

« Je ne tolérai plus aucun désordre au sein de l’armée…Kati ne fera plus peur à Bamako, en tout cas pas à Koulouba.. ».  C’est par ces quelques mots emprunts de fermeté, que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, dans un discours à la nation (mercredi) a réagi suite à la révolte de soldats, le lundi à Kati. Un incident qui fait partie des motifs qui ont contraint le président de la République à écourter sa visite en France. Lors de son adresse (à la nation), le président IBK, rappelant la présence sur le sol malien de soldats étrangers mobilisés à nos cotés pour nous aider à surmonter la crise, a qualifié les troubles survenus à  Kati d’actions «humiliante et honteuse».

Les violences au Mali forcent le président IBK à écourter sa visite à Paris

Après avoir rencontré François Hollande à l'Elysée, mardi 1er octobre au matin, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (surnommé IBK) qui devait rester quatre jours à Paris, a finalement décidé d'écourter sa visite de deux jours en raison d'une nouvelle montée de tension dans son apys. Des combats ont en effet éclaté dans le nord du Mali entre soldats maliens et rebelles touareg tandis que des militaires insatisfaits protestaient dans le sud, et qu'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué un attentat-suicide mené samedi à Tombouctou.
Lire notre synthèse sur la situation au Mali : "Au Mali, Kidal sous tension"

Kidal : Où est la fermeté promise ?

Dans la gestion de la crise du nord, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, avait promis « rigueur et fermeté ».  Mais, l’évolution de la situation à Kidal, où les groupes armés occupent toujours une moitié de la ville et des édifices publics, traduit l’impuissance des nouvelles autorités et du président de la République, à se saisir de ce dossier et à le traiter avec toute la fermeté requise. Au contraire, le gouvernement, à travers un communiqué, vient d’annoncer aux Maliens, une série de mesures prises dont la libération d’une trentaine de rebelles et l’examen du cas des députés de la rébellion, qui sont sous le coup de mandats d’arrêt international, lancés par les autorités de la transition. Et du coup, l’opinion s’interroge sur la situation de Kidal.

 

Mali: 23 prisonniers libérés dans le cadre de l’accord Bamako-groupes armés

Cérémonie de remise des prisonniers MNLA à la Minusma par les autorités maliennes

Cérémonie de remise des prisonniers MNLA à la Minusma par les autorités maliennes

BAMAKO, Vingt-trois prisonniers, qui avaient été arrêtés « sur le théâtre des opérations » militaires dans le nord du Mali, ont été libérés mercredi à Bamako, selon le ministre malien de la Justice, dans le cadre d’un accord entre le gouvernement et les groupes armés signé en juin.

 

« En application des accords de Ouagadougou, nous avons signé la décision de mise en liberté de 23 personnes », a déclaré le ministre malien de la Justice, Mohamed Ali Bathily, lors de la cérémonie officielle de leur remise en libération.

 

L’accord de Ouagadougou a été signé le 18 juin par le gouvernement malien de transition et trois groupes armés ayant leurs bases dans le nord du Mali: le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, touareg), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA, touareg) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, arabe).

Les promotions à titre exceptionnel opérées au sein de l’armée mettent le feu aux poudres à Kati Le colonel Mohamed El Habib Diallo kidnappé, les mécontents menacent de donner l’assaut au domicile de Sanogo

La junte (photo arcihive)

Le siège de l’ex-CNRDRE à Kati a été transformé en champ de bataille hier lundi lorsque des militaires mécontents réputés proches du  capitaine Amadou Konaré, ex-numéro deux de la junte du 22 mars,  ont investi les lieux tirant des coups de feu en l’air à l’aide de fusils mitrailleurs. Ils accusent le chef de cabinet du Comité de suivi et de la réforme de l’armée le lieutenant-colonel Mohamed El Habib Diallo très proche du général Sanogo de n’avoir pas fait des propositions de promotion à titre exceptionnel pour le capitaine Konaré et du passage au grade supérieur pour certains hommes de rang.  Les mécontents qui réclament leur part du butin ont  grièvement blessé le lieutenant-colonel Mohamed El Habib Diallo. Certaines sources le donnent  pour mort.

 

 

C’est aux environs de dix heures que ces militaires lourdement armés de fusils mitrailleurs à bord de pick up ont fait leur entrée au siège de l’ex-CNRDRE. Ils ont tiré en l’air et obligé les occupants dont plusieurs proches du général Amadou Haya Sanogo à sortir des bureaux. Ils ont embarqué   le lieutenant-colonel Mohamed El Habib Diallo non moins ancien directeur de cabinet de l’auteur du coup d’Etat du 22 mars et pris une destination inconnue.  Ses deux jambes seraient cassées. Une autre source fait croire que l’intéressé serait mort des suites de  ses blessures.

 

 

De source proche de l’armée, les mécontents seraient proches du capitaine Amadou Konaré ancien bras droit du chef de la junte militaire. D’autres citent également la présence parmi eux de militaires proches du colonel Youssouf Traoré, membre de l’ex-CNRDRE chassé du comité de réforme et de suivi de l’armée. Avant que cette institution ne soit dissoute par le président de la transition le professeur Dioncounda Traoré.

 

 

Dans l’après-midi de la journée d’hier des coups de feu sporadiques étaient encore entendus dans la ville de Kati. Certains habitants apeurés avaient tenté de fuir vers la capitale. La sécurité était renforcée autour du domicile du général Amadou Haya Sanogo pour dissuader les protestataires. Le même déploiement de force était perceptible aux alentours du domicile du capitaine Amadou Konaré.

 

 

Les promotions à titre exceptionnel, un véritable point d’achoppement dans les garnisons militaires

Les promotions à titre exceptionnel ont toujours été une pomme de discorde entre militaires.  Pour rappel, le président de la transition Dioncounda Traoré a élevé l’ex-capitaine Amadou Haya Sanogo au grade de général de corps d’armée. Cette promotion a été en son temps désapprouvée par une frange importante de la population. Certains l’avaient même qualifié de prime au coup d’Etat. Le Colonel Moussa Sinko Coulibaly et le Colonel-major Didier Dacko ont été aussi élevés au grade de généraux de brigade. S’y ajoutent les promotions à titre exceptionnel accordées par le président nouvellement investi à certains militaires à la veille du 22 septembre 2013 date anniversaire de l’indépendance du Mali.

 

 

Ces dernières promotions ont concerné beaucoup de militaires dont plusieurs proches du général Gamou, certains proches d’Amadou Toumani Touré.  Sans oublier le fils d’Alpha Omar Konaré le Commandant Mamadou Lamine Konaré qui passe au grade de lieutenant-colonel. La liste est loin d’être exhaustive.

 

 

Ces promotions ont suscité de très vives tensions dans les garnisons où des militaires mécontents exigent aujourd’hui des comptes au général Amadou Haya Sanogo.

Au moment où nous mettions sous presse, le calme était revenu dans la ville de Kati. Les plus hautes autorités ont donné des instructions fermes aux  forces armées pour mettre un terme à cette situation.

 

 

source: http://www.maliweb.net/news/armee/2013/10/01/article,172792.htmlAbdoulaye DIARRA

 

Mali: le MNLA accuse l’armée de « provocation » à Kidal, parle de trois blessés

Des dirigeants touareg assistent aux négociations sur le Mali menées à Ouagadougou, le 8 juin 2013  © AFP

Des dirigeants touareg assistent aux négociations sur le Mali menées à Ouagadougou, le 8 juin 2013
© AFP

DAKAR – La rébellion touareg du MNLA a affirmé que trois de ses hommes ont été blessés dimanche à Kidal, ville du nord-est du Mali partiellement sous son contrôle, lors d’échanges de tirs avec des soldats maliens qu’elle a accusés d’ »actes de provocation ».

 

« Des soldats maliens ont délibérément ouvert le feu sur une unité mobile du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) alors que celle-ci circulait dans le centre de Kidal », ils ont « ouvert le feu en tirant des rafales de mitraillettes blessant gravement le chef de l’unité et deux de ses soldats », a affirmé le MNLA dans un communiqué daté de Ouagadougou et signé de son porte-parole, Mossa Ag Attaher.