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L'OBS - La boulangerie de Popenguine a été attaquée par une bande de voleurs qui s’est emparée des 2 millions de FCfa qui étaient dans le coffre du gérant. Les employés, au nombre de 16, kidnappés par les ravisseurs et conduits dans un endroit inconnu, seront libérés après 5 jours et une demande de rançon.Issa Gaye Konaté, contremaître de la boulangerie Popenguine de Khalil Boudib, revient de loin. En convalescence dans son quartier Cité Lamy à Thiès, il rembobine à chaque instant le braquage de la boulangerie où il travaille.
«La nuit du 22 août, le pétrisseur de la boulangerie Pape Dacosta m’a réveillé vers 1 heure, pour contrôler le travail parce qu’on devait passer à la phase de la cuisson. J’ai alors pris un charriot pour y arranger les barres de farine non encore cuites. C’est à ce moment que des individus d’une certaine ethnie ont envahi la boulangerie, armés de machettes et de fusils. Ils étaient nombreux. Ils ont encerclé la boulangerie. Ils se sont mis à nous insulter. Ils nous ont ensuite ordonnés de nous mettre à plat ventre. Ils nous ont fouillés pour prendre notre argent et nos biens. Ils nous ont brutalisés pour qu’on leur désigne le bureau du gérant. Barham, un employé de la boulangerie a fini par le leur montrer. Ils ont défoncé la porte, torturé le gérant et pris tout l’argent. Le montant devait s’élever à environ 2 millions de FCfa. Les voleurs nous ont embarqués dans des véhicules pour nous conduire vers un lieu inconnu. On ne pouvait pas savoir notre destination d’autant que, torturés, nous étions tous presque inconscients. Ils nous ont pris en otages pendant 5 jours. Ils nous nourrissaient avec du couscous. Les ravisseurs demandaient une rançon à notre boss Khalil Boudib. Je ne sais pas s’il l’a versée, mais les voleurs nous ont conduits au village de Yenne où ils nous ont abandonnés après 5 jours de détention. Ils étaient tous encagoulés. Seul un individu avait le visage découvert», raconte l’otage.
Aujourd’hui, les parents d’Issa Gaye Konaté qui craignent pour la vie de leur fils ne veulent pas qu’il retourne à son travail.
OUSSEYNOU MASSERIGNE GUEYE
THIES - BRAQUAGE D’UNE BOULANGERIE A POPENGUINE - Les employés libérés après 5 jours et une demande de rançon
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