Depuis plus de 20 ans, Ousmane Tanor Dieng gère le parti socialiste malgré des échecs répétés et une forte contestation interne. Il contrôle toujours le parti face aux velléités de résistance incarné par Khalifa Sall et Cie et Aissaïta Tall Sall. Le secrétaire général du Ps règne en maître et s’emploie à éliminer tous les responsables qui peuvent constituer un danger pour lui. Retour sur la longue liste des victimes de Ousmane Tanor Dieng.
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(SenePlus.Com, Dakar) - Khalifa Sall désapprouve la décision de Macky Sall d’aller au bout de son septennat. Il l’a fait savoir, sans prendre de gants, dans une déclaration parvenue à SenePlus. "Je prends acte de la décision du président de la République de revenir sur son engagement de réduire le mandat en cours de sept à cinq ans après l’avoir promis entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012 et après l’avoir, (suite à) son élection et à maintes reprises, réitéré aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Sénégal."
Babacar Diop, président de And dollel Khalifa Sall, sur la position de Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti Socialiste, déclare : «And dollel Khalifa Sall appelle au boycott parce qu’aller aux urnes, c’est cautionner le référendum. Il faut montrer à la face du monde que le Président Macky Sall n’a pas respecté son engagement de réduire son mandat de sept à cinq ans. En réalité, il n’a pas de bilan à présenter aux Sénégalais.
Khalifa Sall a conquis le cœur des militants socialistes qui lui ont réservé un accueil chaleureux, samedi, lors de la rentrée de l’Ecole du parti. Semblant répondre à ce qui ressemble à un «plébiscite», Ousmane Tanor Dieng a prévenu que le Ps ne se pliera à aucune forme de pression et prendra la bonne décision sur la question de la candidature à la présidentielle.
iGFM (Dakar) Que peut valoir encore l’élection du Premier secrétaire du Parti socialiste, maintenant que la rivale d’OusmaneTanor Dieng, Mme Aïssata Tall Sall, a été évincée de la course d’une manière aussi brutale qu’indécente ? Naturellement plus rien !
Il est assurément au summum de sa gloire. Khalifa Sall est adulé, recherché et courtisé. Hier, lors du Congrès du parti Socialiste, il était le donneur d’ordres par des gestes discrets à Abdoulaye Wilane. Et Tanor Dieng, Le Secrétaire Général du Parti Socialiste réélu ne pouvait s’empêcher de se tourner toujours vers Khalifa Sall pour tailler bavette. On voyait rarement Tanor parler avec Abdou Khadre Cissokho pourtant tout juste à sa gauche. Car ce congrès a été possible par le seul fait d’une seule personne Khalifa Sall en sa qualité de président du Comité national de pilotage et d’évaluation (Cnpe) des opérations de renouvellement des instances du Ps et par ailleurs secrétaire national à la Vie politique dudit parti. Il avait écarté la candidature de la Challenger Aïssata Tall Sall, maire de Podor.
L’OBS – Y aurait-il, vraiment, de quoi désespérer du Parti socialiste ? Le mieux structuré et le plus méthodique, pour parler comme son fondateur Léopold Sédar Senghor ? Aux dernières nouvelles, en tout cas, il faudrait croire que si ! Sous la direction d’Ousmane Tanor Dieng, ce parti avait entrepris une sorte d’aggiornamento sous le vocable, un peu emprunté tout de même, de «refondation». On était au milieu des années 90. Sans douter du bien-fondé qu’il pourrait y avoir d’une cure de rafraîchissement pour un parti au pouvoir depuis plus d’une génération, on ne pouvait s’empêcher, cependant, de songer à cette pensée de Tocqueville selon laquelle les régimes politiques d’un certain type ne se trouvent jamais autant en danger et proches de leur perte que lorsqu’ils songent à changer, sous couvert de les rendre plus attrayants et «soft», leurs méthodes de fonctionnement. On sait tous ce qu’il en est advenu de ce Ps-là : il a perdu son président en même temps que le pouvoir !
L’OBS – Dans la grande forêt verte du Parti socialiste, le grand Baobab Tanor trône inamovible depuis plus d’une décennie. Chef incontestable de l’héritage socialiste, où l’ombre d’un congrès fantôme et sans débat plane encore à la Maison du Parti à Colobane. Une dame, Me Aïssata Tall Sall, a osé secouer le «cocotier» à l’occasion des primaires, partis pour un plébiscite en faveur de Tanor. Mais par cet acte de défiance, Aissata Tall Sall a ramené le courage dans la maison socialiste. L’Obs a enquêté sur les relations entre Ousmane Tanor Dieng et Aïssata Tall Sall.
Pour le chargé de communication du Parti socialiste, la candidate au poste de SG, au lieu de chercher à se victimiser, doit bien méditer sur le «sort de Djibo Kâ et Moustapha Niasse».
Au rythme des résultats partiels qui tombent et qui donnent Ousmane Tanor Dieng largement vainqueur devant Aïssata Tall Sall, l'élection du secrétaire général semble en voie d'être pliée ?
Chaque coordination choisit, on rassemble les résultats et on les proclame. Maintenant nous sommes dans un pays, comme dans une élection nationale. Lorsqu'un bureau dépouille, toute personne qui a accès aux résultats peut en parler à ses amis. Il n'y a pas de crime à cela. Mais comment voulez-vous qu'une élection soit liée à la défaite de quelqu'un, fût-elle du plus fort ?